VIEUX PAYS D’OCCIDENT RECHERCHE “JEUNE DICTATEUR” POUR VIE À DEUX !

Depuis de nombreuses années, la droite française se heurte, d’élection en élection, à un plafond de verre que l’on pensait fragile mais qui s’avère, avec le temps, insurmontable. La répétition des échecs, malgré les efforts pour en minimiser l’importance par des stratégies de communication, révèle une dynamique claire : celle de la défaite. Les raisons qui laissent entrevoir une déception similaire pour 2027 sont nombreuses.

Premièrement, la France possède cette singularité latine : l’incapacité à s’unir autour d’un projet commun. C’est cela, l’esprit gaulois ! Des micro-partis aux grands partis nationaux, personne n’accepte de mettre à disposition d’un collectif ses 2% (sic !) et ses centaines de milliers de followers au profit d’un autre. Même lorsque les lignes politiques sont globalement similaires ou du moins sans divergences irréconciliables, les questions d’égo ou les vieilles trahisons dépassent l’envie de victoire. Alors se pose justement la question de cette envie de victoire. Il n’est dès lors pas impossible de croire que certains préfèrent être “empereurs’ de partis sans poids plutôt qu’être cheville ouvrière d’un parti présidentiel.

En ce sens, la France depuis presque deux décennies n’a pas encore rencontré son Poutine, son Xi Jinping, son Orbán, son Trump — bref, sa personnalité charismatique capable de transcender les familles politiques et d’emmener la France de Droite à la victoire un soir de mai. Pourtant, c’est de cela dont le pays a besoin : un leader capable de sortir la France du ventre mou des nations qui ne comptent plus, voire pire, des nations pointées du doigt sur la scène internationale.

De Poutine à Trump, un modèle politique émerge : celui d’une personnalité aux idées patriotiques, mais plus mesuré que les figures issues des partis nationalistes. Le Poutine des années 90 illustre bien cela, tout comme le Donald Trump de 2024 : des convictions claires et compréhensibles sur les questions sociétales et familiales, un patriotisme économique assumé, mais aussi une posture politique rassurante pour les classes moyennes, essentielles à la conquête du pouvoir. C’est dans ce sens que Vladimir Poutine, interrogé en 2017, assurait être plus proche idéologiquement de François Fillon que de Marine Le Pen, alors déja candidate pour la deuxième fois à la présidentielle.

Il est donc essentiel que la droite française tire les leçons de ce constat implacable. Des figures comme Éric Zemmour ne sont pas destinées à conquérir le pouvoir. Leur intransigeance séduit et passionne les convaincus, certes, mais pas assez pour dépasser sur du long terme les 5%. Cependant, elles insufflent une ligne politique assumée, indispensable à la constitution d’une véritable alliance des droites, et c’est là l’essentiel. Idem pour le Rassemblement National de Marine Le Pen, son histoire, son image dans l’imaginaire collectif l’empêche de gagner les vrais élections, celles qui comptent ! Les dernières législatives en sont le parfait exemple, à moins d’un improbable duel face à la LFI, le RN trouvera toujours face à lui une “union sacrée” des bien pensants et des moralisateurs de ce que l’écrivain Xavier Moreau appelle “l’extrême centre”. 

François Fillon, quant à lui, finalement n’a échoué qu’au terme d’une séquence électorale incroyable, marquée par une union des forces de gauche pour lui barrer la route. Pourtant, il lui a manqué la froide maîtrise des “à-côtés” d’un Poutine ou la fougue d’un Trump pour renverser la table en lançant d’un ton bravache à la camera un “And so what ?”.  Xi jinping, Fico ou Loukachenko ont su, eux, construire leur pouvoir autour de partis uniques (ou presques), entièrement dédiés à leur leadership. François Fillon, défié en interne autant que dans les médias c’était probablement senti bien seul face à la foule du Trocadéro et avait sans doute mesuré ce jour là le particularisme de la scène politique française.

Ainsi, à moins de trouver rapidement une figure capable d’unir, non seulement tous les Français de droite, mais aussi l’ensemble des partis (cousins?) et micro-partis qui composent le spectre droitier, nous sommes condamnés à la défaite. Pire encore, si nous ne trouvons l’élu nous pourrions assister sur un malentendu à une victoire honteuse qui à l’instar de Giorgia Meloni, qui, une fois élue, renie valeurs de droite, l’amour de sa patrie, et la promesse de défendre les intérêts souverainistes, au profit de motivations plus terre-à-terre comme le renouvellement de leur mandat et de leurs indemnités. Cette victoire qui aurait le gôut de la défaite et inéluctablement ferait basculer la France dans un modèle de parti unique qui du RN au PS assouvrirait les intérêts de sociétés ou d’états étrangers de Bruxelles à Washington aux dépends de nos concitoyens.

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