On n’en finit plus de copier les États-Unis d’Amérique ! Dans la continuité du fameux DOGE (Département de l’Efficacité Gouvernementale) d’Elon Musk, des parlementaires français ont décidé de surfer sur la vague des recherches d’économies. Ainsi, la sénatrice de l’Orne, Nathalie Goulet, a fait voter ce mercredi au Sénat un amendement au projet de loi de finances 2025 visant à réduire drastiquement les privilèges des anciens présidents et premiers ministres.
La chasse au superflu
Ainsi, si ce texte de loi est définitivement adopté, il permettra d’économiser sur les avantages assurés à 16 anciens premiers ministres, dont le coût avait, qui plus est, augmenté de 11 % entre 2022 et 2023. Idem pour les ex-présidents, qui bénéficient en plus d’une voiture avec chauffeur, d’un cabinet de 7 personnes pendant les 5 années suivant leur départ, puis, par la suite, de 3 personnes tout de même !
Des économies qui pourraient représenter 2,8 millions d’euros par an. Certes, le montant est symbolique, mais la sénatrice se justifie : « Dans l’ensemble, ils ne sont pas des grands nécessiteux de la République. Ils ont tous un certain nombre de retraites et occupent tous des postes de consultant. J’ai vérifié : personne n’est aux Restos du cœur. » Propos immédiatement soutenus par son collègue centriste Michel Canevet : « Quand on demande aux Français de faire des efforts, ils ne comprendraient pas que l’État ne commence pas par lui-même et par éviter les dépenses superflues. »
Massacre à la tronçonneuse !
De son côté, le président de l’Union des Droites (UDR), Éric Ciotti, va beaucoup plus loin dans les propositions en présentant ce mardi une proposition de texte de loi appelée “loi tronçonneuse” qui, à l’instar du DOGE de Musk ou de l’action du président argentin Javier Milei, vise à diminuer les dépenses publiques. Rappelons que Milei avait utilisé l’image d’une scie électrique !
Éric Ciotti, sur le plateau de CNews, indiquait vouloir « porter une révolution des libertés ». Il espère notamment limiter le nombre de ministères, supprimer le Conseil économique, social et environnemental (CESE) ainsi que le Conseil économique, social et environnemental régional (CESER) et, plus largement, réduire « d’un tiers les agences et les opérateurs de l’État ».
Il souhaite également réduire de moitié le budget de l’aide au développement et de l’audiovisuel public, ainsi que supprimer le Pass culture, le Pass sport et le Service national universel (SNU).
Enfin, le président de l’UDR a indiqué souhaiter « la suppression des départements, des régions et des métropoles », pour les remplacer par « seulement deux niveaux de collectivités » : la commune et la province.