Vladimir Poutine le 22 octobre, à l'ouverture du sommet de Kazan.

Face aux sanctions occidentales, les BRICS+ bombent le torse

Les membres des BRICS+ ont fustigé dans la « déclaration de Kazan » les sanctions occidentales, nuisant selon eux au multilatéralisme naissant.

« Nous sommes profondément préoccupés »: les membres des BRICS+ ont dénoncé, dans une déclaration rendue publique le 23 octobre, « l’effet perturbateur des mesures coercitives unilatérales illégales » occidentales. Une riposte en bonne et due forme aux sanctions les visant, mettant « mettant en péril le système commercial multilatéral ».

Selon ces puissances du Sud global, les sanctions, contraires au droit international, sapent « la croissance économique, l’énergie, la santé et la sécurité alimentaire, exacerbant la pauvreté et les défis environnementaux ».

« Nous appelons à leur élimination »

Et les signataires de conclure, lapidaires : « nous appelons à leur élimination ».

Parmi les BRCS, de nombreux Etats visés par les sanctions américaines et européennes : la Chine, l’Iran, visé depuis 1995 par des sanctions, et bien sûr la Russie, depuis 2014 mais surtout 2022, mais aussi la Chine. Le gel de 300 milliards de dollars d’actifs appartenant à la Fédération de Russie, principalement dans l’Union européenne, et l’utilisation de leurs intérêts depuis l’été 2024 pour financer l’Ukraine, a été qualifié de vol par Moscou.

Les sanctions occidentales touchent aussi les organisations, entreprises et pays tiers, dont les liens avec les pays sanctionnés se voient menacés. Plusieurs entreprises chinoises ont été visées en août dernier pour avoir fourni des composants à l’industrie russe.

Le sommet de Kazan, démonstration de force des puissances émergentes.

Les membres des BRICS+ sont réunis du 22 au 24 octobre à Kazan, la Russie occupant cette année la présidence tournante de l’organisation. Un sommet qui attire tous les regards : 30 dirigeants mondiaux dont 20 chefs d’Etats et de gouvernements ont répondu présents à l’invitation de Vladimir Poutine, en dépit des tentatives de marginalisation du président russe menées par l’Occident.

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