Révolution de couleur en Géorgie ? L’opposition pro-européenne descend dans la rue

Tbilissi, le 28 octobre au soir.

Une manifestation pro-européenne a débuté à Tbilissi ce 28 octobre au soir, dans la foulée des élections législatives qui ont vu la victoire du parti nationaliste Rêve géorgien. Le pays est visé par de multiples ingérences occidentales.

Un rassemblement s’est formé ce 28 octobre au soir devant le parlement géorgien, à l’appel de la présidente du pays, Salomé Zourabishvili. La veille, cette dernière a déclaré ne pas reconnaître les résultats des élections législatives qui ont vu la victoire de Rêve géorgien. « Nous sommes témoins et victimes d’une opération russe spéciale, une forme moderne de guerre hybride contre le peuple géorgien », a déclaré hier Zourabishvili, sans toutefois préciser ses allégations.

Les rues sont bondées, et des drapeaux géorgiens, européens mais aussi ukrainiens sont aussi visibles. Une allusion manifeste au coup d’Etat du Maïdan de 2014.

Le Premier ministre géorgien Irakli Kobakhidze a appelé à plusieurs reprises l’opposition à s’abstenir de tout projet visant à déstabiliser la situation. Son parti a remporté 54,08% des voix le 26 octobre, contre 37,58% pour la coalition proeuropéenne, remportant 89 des 150 sièges du Parlement. La commission électorale a validé cette victoire, mais le mouvement national uni accuse les autorités de fraude et refuse de reconnaître les résultats.

Ingérences russes… ou occidentales ?

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a assuré ce 28 octobre que Moscou n’avait « pas l’intention d’interférer dans les affaires intérieures » de cette ancienne république soviétique. Les pays tiers ne doivent pas interférer dans les résultats « qui doivent rester le choix du peuple géorgien», a-t-il fait remarquer.

La Géorgie a été secouée depuis un an par une mobilisation de l’opposition pro-européenne, notamment contre la loi sur l’ingérence étrangère et contre celle sur la « propagande homosexuelle ». Deux textes législatifs qui ont conduit Bruxelles à suspendre le processus d’adhésion de la Géorgie à l’UE, et Washington à sanctionner des dirigeants géorgiens.

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