Tout comme aux États-Unis avec l’élection du désormais 47e président américain Donald Trump, nous observons un retour marqué des idéaux souverainistes et patriotes à l’échelle mondiale. De la Russie à la Hongrie, en passant par les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Autriche, la Slovaquie, l’Italie et la Serbie pour ne citer que des exemples européens, ce phénomène s’intensifie et trouve sa source dans des changements sociaux, économiques et politiques qui amènent les nations à réévaluer leur rapport à la mondialisation et à la gouvernance supranationale.

La mondialisation a certes permis une croissance économique rapide, mais ses retombées sont loin d’être équitablement réparties. Dans de nombreux pays, la désindustrialisation, la délocalisation des emplois et la dépendance vis-à-vis des chaînes d’approvisionnement mondiales ont fragilisé les économies locales et creusé les inégalités. Beaucoup de citoyens voient dans le souverainisme une solution pour protéger les industries nationales, promouvoir le “made in” local et retrouver une forme d’autosuffisance économique.

Par ailleurs, les migrations de masse, accentuées par les conflits, le changement climatique et la recherche de meilleures conditions de vie, ont suscité des tensions dans plusieurs pays. La montée de la politique souverainiste est aussi motivée par la volonté de contrôler plus strictement les flux migratoires. Des pays comme la Hongrie, la Pologne ou encore l’Italie ont vu émerger des gouvernements plus protectionnistes, cherchant à limiter l’influence des politiques migratoires européennes ou internationales sur leurs décisions nationales. Aux États-Unis, l’élection de Trump en est un parfait exemple, la question des migrants ayant été centrale aux préoccupations des électeurs.

Les puissances émergentes, telles que celles des BRICS, la Chine et l’Inde, adoptent également une approche de plus en plus souverainiste, visant à défendre leurs intérêts stratégiques et à étendre leur influence dans leurs régions respectives. Cette dynamique inspire d’autres pays qui souhaitent préserver leur indépendance et résister aux pressions extérieures, qu’elles viennent des États-Unis, de l’Union européenne ou d’autres grandes puissances. La crise sanitaire de la COVID-19 a d’ailleurs mis en évidence les vulnérabilités des pays dépendants des chaînes d’approvisionnement mondiales. Pour de nombreuses nations, le souverainisme apparaît comme une réponse visant à renforcer la résilience nationale face aux crises futures. Cette expérience a également ravivé l’idée d’une autonomie nationale accrue dans des secteurs stratégiques comme la production de médicaments, les équipements médicaux et les technologies de pointe.

Enfin, le souverainisme est associé à deux idées distinctes. Premièrement, une opposition aux valeurs ultralibérales imposées aux États, perçues comme une perte des valeurs familiales, sociétales et culturelles qui forment le socle d’une nation. Dans son discours de cette nuit, le président Trump a rappelé son lien à Dieu, une référence loin d’être anodine. Souvent critiqué pour son “amoralité”, Trump se présente ainsi comme un rempart face aux mouvements wokistes émergents. Deuxièmement, le souverainisme vise à rattacher les décisions politiques aux ancrages locaux, à une époque où les peuples se sentent dépossédés de leur pouvoir de décision au profit d’intérêts supranationaux. Ce retour au souverainisme permet aux citoyens d’avoir un impact concret sur leur quotidien.

Si le patriotisme est parfois perçu comme une forme de repli identitaire, il s’agit plutôt d’une volonté de rétablir un certain équilibre entre ouverture et préservation des spécificités nationales. Ce phénomène témoigne d’un besoin croissant pour les nations de se réapproprier leur destin et de faire face aux défis globaux en réaffirmant leur identité, leurs valeurs et leur autonomie, tout ce qui fait aujourd’hui cruellement défaut à la France.

Divergence Politique

par Divergence Politique

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2 commentaire sur « MAKE FRANCE GREAT AGAIN »
  1. La France a un niveau de personnel politique digne d un pays du tiers monde et tant que nos pseudo elites seront corrompus a tous les niveaux (financiers/influence des lobbies étrangers/UE … etc) il n y aura plus de Nation française au sens souverainiste du terme. De plus depuis plusieurs décennies nous sommes en dictature … La Nation est divisée par un savant travail datant des annees 80 de développement de l individualisme, du rejet du destin collectif, de la detestation de l idee de patriotisme, de la dilution par l apport d une migration acculturée … La France sera sauvee de lexterieur uniquement …

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