De Pierre Bergé à Gabriel Attal : 50 nuances de rose

Ces 30 dernières années, la Franc-maçonnerie a régulièrement été présentée comme LE puissant cercle d’influence introduit au cœur des pouvoirs politiques dictant un agenda secret. Chaque grand média, le temps d’un numéro spécial, qui sera d’ailleurs le plus lucratif de l’année, joue à vous faire peur, si ce n’est vous indigner ! Les réseaux complotistes rivalisent de théories fumeuses et d’incroyables scandales enfin mis à nu ! Certes la faute est en partie celle d’une organisation qui a résolument loupé le tournant de la communication des années 80, tout autant que d’un choix assumé d’entretenir un mystère qui attire à lui de nombreux curieux alors même qu’avec le double jeu de la perte d’intérêt et de la pandémie, ses effectifs mondiaux ont chuté de 7 Millions en 1950 à 1,9 Millions de membres actuellement, cette spirale négative n’allant pas en s’atténuant.

Ainsi donc si la Franc-maçonnerie s’est volontairement laissée décrire plus puissante qu’elle ne l’est en réalité, un autre lobby lui, en toute discrétion a su tirer profit d’une bienveillante ombre médiatique à son égard pour lentement mais sûrement tisser sa toile.

Du militantisme social au politique

Au début des années 2000 le constat est simple pour les associations de soutien aux communautés homosexuelles: elles bénéficient dans l’opinion publique d’une sympathie ainsi que d’un fort soutien moral dans les médias, mais elles ne sont pas assez influentes politiquement. Certes les grands partis français “draguent” alors “l’électorat du marais” avec des miettes de mesures mais la question et la représentativité parmi les élus de cette micro communauté n’est pas encore d’actualité.

Conscient de cela et désireux d’accélérer un combat tant idéologique que de transformation globale de la société, les lobby du 4ème arrondissement vont militer pour une infiltration active de leurs membres au sein de l’ensemble des familles politiques, jusqu’aux plus improbables, telles que le Front National. D’électeurs passifs à accélérateurs d’idées, en à peine 20 ans de nombreux nouveaux élus ouvertement en faveur des mouvements Gay friendly ou LGBT vont obtenir des mandats parlementaires, municipaux, ou encore des postes au sein des équipes ministérielles.

Conjointement à cela, les médias français vont radicalement démocratiser et propager les questions d’égalités sociales dans leurs lignes éditoriales et cela soit pour des raisons idéologiques, pour un grand nombre de journaux marqués à gauche, soit pour des questions de parti pris comme cela fut le cas notamment avec Pierre Bergé, fondateur de Tétu puis à compter de 2010 à la tête du puissant groupe média La Vie – Le Monde qu’il rachète aux cotés de Xavier Niel tout en dialoguant avec Emmanuel Macron, qui travaillant chez Rothschild est pourtant officiellement chargé de conseiller et veiller aux intérêts de la Société des Rédacteurs du Monde.

Est-ce de ce coup de Trafalgar qu’est né une fidèle amitié ? Peut-être, mais c’est probablement plus la soif de pouvoir qui va lier durablement les deux hommes. Après avoir soutenu financièrement les campagnes de François Mitterrand puis de Ségolène Royal, Pierre Bergé va officiellement dès janvier 2017 “apporter son soutien sans la moindre restriction” au jeune candidat et vice et versa puisque en février 2017 dans l’Obs, le désormais candidat affirme “la communauté homosexuelle trouvera toujours en moi un défenseur”.

La suite de l’histoire est connue et le nouveau Président élu ne manquera pas lui aussi dès le début de son quinquennat d’être au cœur de rumeurs concernant la réalité de son orientation sexuelle et de ses éventuelles relations sentimentales tant avec le numéro 1 de Radio France qu’avec son garde du corps.

Si le Président semble s’en amuser, il assumera tout de même sa promesse en inscrivant les droits aux personnes LGBT au cœur de son mandat et ce avec succès puisqu’en mars 2022, quelque semaines avant sa réélection il est perçu comme le candidat le plus favorable aux réformes sur le sujet.

Révolution et libération des mœurs

Et justement, c’est tout là qu’est l’enjeu. La pression médiatique conjuguée à l’infiltration de la vie politique n’a qu’un seul but, la préparation d’un socle suffisamment solide et puissant pour faire voter les lois. Le pacte civil de solidarité (1989), la modification de la loi sur la protection contre les discriminations en raison d’orientation sexuelle (2004), la loi sur le mariage pour tous (2013) sont autant de changements profonds dans notre société et dans les valeurs familiales telles que précédemment connues. À cela il faut ajouter un changement de prisme du Pape sur la question qui génère actuellement de forts tumultes au
sein de l’église catholique
, l’apparition de nouvelles chaines audiovisuelles ou la multiplication des programmes dédiés sur les plateformes Nexflix et autres ainsi que les débats nationaux enflammés sur la GPA qui seront bientôt rendus obsolètes par le fait que l’Union Européenne l’impose progressivement aux nations.

Par et pour le plus petit nombre

Les enjeux sont clairement définis, il ne reste plus qu’à placer les acteurs sur l’échiquier. Exit notre brève première ministre qui, pour ne pas trop dépareiller de ses collègues, avait elle aussi tenté de faire taire les rumeurs à son sujet, et place au tout jeune Gabriel Attal dont l’homosexualité n’est pas une interrogation pour les médias, même si certains journaux bravaches s’interrogent tout de même sur la nature de ses relations et la raison de la nomination de Stéphane Séjourné au MAE. Une révolution colorée (rose) est bel et bien en marche et ainsi donc sans même aborder la question transpartisane du nombre d’élus nationaux ou locaux, des précédents Ministres Clément Beaune, Franck Riester, Sarah El Haïry, Olivier Dussopt ou Olivier Veran dont l’engagement pour la cause homosexuelle ne peut être remis en cause (il serait même l’actuel compagnon d’Attal), on se rend compte de l’importance considérable prise ces dernières décennies par ces puissants lobbies et associations au plus haut de l’appareil d’état, alors même que la population française homosexuelle ne représente que 4% de nos concitoyens et ne monte que jusqu’à 9% (ou 10% suivant les études) si l’on globalise l’intégralité de la communauté LGBT+.

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